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Vidéo-verbalisation, un manque à gagner pour les commerçants

Vidéo-verbalisation, un manque à gagner pour les commerçants

Les commerçants de l'Avenue de Toulouse à Montpellier accusent la vidéo-verbalisation de faire fuir les clients.

Deux mois après son installation, la mairie affiche une grande satisfaction à l'égard du dispositif. Au cours du mois de février 2016, 1.288 PV ont été dressés par l'intermédiaire de la vidéo-verbalisation.

Par contre, les commerçants comme les épiciers et autres débits de tabac installés sur l'avenue de Toulouse sont eux très en colère.

Ici, avant l'installation de la vidéo-verbalisation, « on se garait en double file » et « on mettait les warnings », confie un client. Une méthode devenue dangereuse avec l'arrivée des caméras à PV.

« Les gens ont peur de se garer, ils vont finir par ne plus venir », assure un des employés d'un débit de tabac. « Ça nous coûte en moyenne une trentaine d'heures de travail en moins par mois, à nous, serveurs. En discutant avec les collègues, on s'est rendu compte qu'une dizaine d'emplois sont menacés d'être supprimés sur l'avenue. »

Car sur l'Avenue de Toulouse, la clientèle est essentiellement de passage. « Une clientèle à warnings », note un épicier. « Beaucoup de clients ne viennent plus, ils vont ailleurs… Ils ne prennent pas le risque de s'arrêter, même une minute pour acheter une baguette ou des cigarettes », selon lui. « Notre fréquentation a chuté d'au moins 30 % ».

Les commerçants demandent la création de places "Arrêt-minute" ou encore la suspension du dispositif le soir et la nuit de 20 h à 6 h.

Côté mairie, on souligne que rien n'est prévu pour l'instant pour répondre aux doléances des commerçants.

Publié le 13 avril 2016

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